L’érotique Guaguanco apparaît à la Havane au milieu du XIXe siècle. Plus enlevé que le Yambù, les partenaires simulent la parade nuptiale, et culmine par un mouvement des hanches très explicite appelé » vacunao « , symbole d’accouplement. La danse représente la poursuite amoureuse de l’homme vers la femme, celui-ci désire la « vacciner », il tente de la toucher généralement avec son pied (vacunarla : métaphore sexuelle), celle-ci essaie d’éviter l’attaque, d’une manière picaresque et grotesque. Si la femme se rend et accepte ses avances, il lui prend parfois la tête entre les mains et lui embrasse le front pour lui signifier qu’elle lui appartient. A travers cette persécution et fuite, le couple démontre sa virtuosité de danseur. Aujourd’hui, on pratique beaucoup le « vacunao » en le suggérant parfois avec d’autres parties du corps et un foulard.