Disonible en

Les lucumi forment le groupe majoritaire. Leur système cultuel est appelée la regla de ocha-ifa. Il est plus connu sous le nom de santeria.

Il existe plusieurs types de cérémonies :

  • l’initiation (qui dure plusieurs semaines) avec différentes étapes,
  • les fêtes à date fixe en l’honneur d’une divinité (orisha),
  • les commémorations liées à la vie de chaque initié
  • les fêtes à plus amples participation : simple remerciement à une divinité pour son « travail » bénéfique ou fête offerte à un orisha demandant son attribut.

Les tambours utilisés sont des tambours sacrés. Ils sont appelés tambours bata. Ils sont bimembarophones, en forme de clepsydre, percutés à la main de chaque côté et sont au nombre de trois :

  • le plus grand porte le nom d’iya ; il est muni autour de ses bouches de clochettes de bronzes appelées shaworo, qui complètent et modifient la sonorité du tambour.
  • le tambour de registre intermédiaire s’appelle itotele
  • le plus petit registre plus aigu, okonkolo.

L’iya dirige l’ensemble. En ouvrant le rituel, il appelle l’orisha invoqué. L’itotele qui se trouve à sa gauche lui répond. L’okonkolo exécute le patron rythmique de base.
Ces tambours, instruments sacrés, sont des détenteurs de secrets. Ils parlent et sont la voix qui appelle la divinité, et celle-ci s’exprime aussi à travers eux. A chaque divinité correspond un langage musical spécifique des tambours, mais aussi des chants et des danses.

La santeria est dominée par un Dieu suprême appelé Olodumare, source de l’aché (l’énergie spirituelle de l’Univers). Il a envoyé sur Terre des émissaires (les orishas) qui sont la personnification de la Nature. Ainsi, on distingue plusieurs divinités parmi lesquelles nous allons aborder que quelques unes :