L’érotique Guaguanco apparaît à la Havane au milieu du XIXe siècle. Plus enlevé que le Yambù, les partenaires simulent la parade nuptiale, et culmine par un mouvement des hanches très explicite appelé » vacunao « , symbole d’accouplement. La danse représente la poursuite amoureuse de l’homme vers la femme, celui-ci désire la « vacciner », il tente de la toucher généralement avec son pied (vacunarla : métaphore sexuelle), celle-ci essaie d’éviter l’attaque, d’une manière picaresque et grotesque. Si la femme se rend et accepte ses avances, il lui prend parfois la tête entre les mains et lui embrasse le front pour lui signifier qu’elle lui appartient. A travers cette persécution et fuite, le couple démontre sa virtuosité de danseur. Aujourd’hui, on pratique beaucoup le « vacunao » en le suggérant parfois avec d’autres parties du corps et un foulard.
La columbia est née dans la zone rurale de la province de Matanzas. Il existait un petit hammeau appelé columbia où avaient l’habitude de se réunir des groupes de danseurs, percussionniste et danseurs, et où se dansait un type de rumba propre à cet endroit qui, très vite, va s’étendre au village de Union de Reyes.
La columbia dans ses origines rurales était dansée aussi bien par des hommes seuls qu’en couple. Mais dans son évolution dans le contexte urbain, elle devint une danse d’hommes et c’est ainsi qu’elle est qualifiée actuellement.
Les danseurs se défient et font étalage de leurs qualités et de leur virilité en. Les mouvements sont exagérés et désarticulés, imitant boiteux, épileptique, boxeur, cerf volant, joueur de base-ball, coupeur de canne.
Cette forme de rumba est d’origine urbaine et est un des styles les plus anciens. On retrouve sa présence depuis la moitié du 19ème siècle. Danse lente, de mouvements cérémonieux, met en scène la coquetterie de la femme face à l’homme. Les mouvements sont calmes et lascifs, mais, afin de prouver sa vigueur, l’homme peut saisir entre les dents un mouchoir posé par terre. La femme est mise en valeur, l’homme ne tient qu’un rôle secondaire. Elle se distingue du Guaguanco car on n’y pratique pas le « vacunao », tentative de l’homme de toucher le sexe de la femme. Les partenaires simulent parfois les douleurs qu’ont les vieillards en dansant.