Les esclaves désignés à Cuba sous le nom de congo étaient surtout concentrés dans les actuelles provinces de Matanzas et Las Villas, les grandes plantations sucrières de la plaine de Colon, de Cienfuegos et de Trinidad.
Dans les villes, les congos se structurent autour de maison-temple à la tête desquelles se trouve le tata-nganga, qui officie dans les rites d’initiation, de funérailles et de commémoration. Nganga désigne la puissance spirituelle de l’ancêtre qui préside à tous les rites magiques. Regla de Palo ou regla congo sont les noms génériques de leur système cultuel qui se divise en différentes branches. Cette communauté religieuse des paleros a souvent été désignée à Cuba sous le nom péjoratif de brujos (sorciers), personnages réputés dangereux autour desquels s’est forgée toute une légende de cruauté, en raison de la puissance de leurs rites magiques qui passaient pour « travailler » essentiellement en vue du mal.